Une séparation déclenche des processus psychologiques semblables à ce que nous ressentons après un décès. Il y a un véritable deuil à faire, mais de quelqu’un qui est encore là et en même temps, plus maintenant, auprès de nous dans une relation intime. C’est extrêmement douloureux. Lorsque tout d’un coup, tout ceci prend fin, parfois comme si c’était la vie qui s’arrêtait.

Tristesse, colère, angoisse, culpabilité, rumination… Lors d’une rupture, nous nous retrouvons submergés d’émotions désagréables et envahissantes.

Il peut nous arriver de chercher à réprimer nos émotions ressenties quotidiennement comme la colère ou la tristesse en essayant de les maîtriser. Mais cette effort nous éloigne non seulement de nos émotions mais aussi de nos sensations.

Les émotions font partie de nos vies. Plutôt que de refuser l'expérience émotionnelle comme chercher à nier la frustration ou l'envie, à chasser la tristesse ou la culpabilité, ou à éviter le bonheur dans une nouvelle relation pour ne pas souffrir de sa disparition ultérieure, il est préférable de les identifier, puis accepter pleinement, en tant qu’expérience.

Variable d'une personne à l'autre, le temps nécessaire pour traverser cette période est indispensable à chacun pour redéfinir et reconsidérer ses attentes. Il s’agira alors de convertir l’expérience douloureuse en opportunité pour avancer et mieux connaître ses besoins afin de savoir enfin ce que l’on veut, et ce que l’on ne veut plus.

Un regard professionnel extérieur et une écoute bienveillante permettent de modifier notre perception de la situation et de nos interactions afin de tempérer l’intensité de ces émotions. Quant aux techniques psycho-corporelles, elles visent à identifier et à réguler nos émotions plutôt qu'à les étouffer.